La Fille de Braises et de Ronces


À 16 ans, Élisa est devenue malgré elle l'Élue et l'unique porteuse de la Pierre Sacrée. Bien qu'elle porte le joyau à son nombril, signe qu'elle a été choisie pour une destinée hors norme, la princesse Élisa a déçu les attentes de son peuple : la population de son royaume ne voit en elle qu'une jeune fille paresseuse, inutile et enveloppée... Le jour de ses 16 ans, son père l'envoie dans un lointain royaume afin de retrouver son futur mari, un bel homme de vingt ans son aîné. Mais ce dernier refuse finalement de la reconnaître comme sa femme. Dévastée par la tristesse, Élisa décide alors de prendre son destin en main et de découvrir quelle est sa mission. Alors qu'une armée menée par des êtres aux pouvoirs effrayants s'apprête à envahir et détruire son nouveau royaume, et que chacun à la cour tente de la manipuler, Élisa prend conscience que, non seulement sa vie, mais aussi le monde entier sont en danger. Comment une jeune fille qui ne connaît rien aux arcanes politiques, et tout aussi ignorante des choses de l'amour, pourrait être l'Élue qui sauvera l'humanité ? Élisa doit découvrir au plus vite l'histoire mystérieuse et les pouvoirs de la Pierre Sacrée, avant que l'ennemi ne vienne lui dérober le joyau qui orne son ventre et la prive de son héroïque et tragique destinée...

Après Imposteur de Suzanne Winnacker qui avait été une terrible déception, j’avoue que j’avais un peu peur de retourner dans de la jeunesse, et surtout dans un roman dont le narrateur est le personnage principal. Je pensais qu’il se passerait un peu plus de temps avant de me relancer dans ce genre mais il y a principalement ça dans ma liseuse pour le moment. Donc, après le coup de cœur Maléfices de maxime Chattam, me voici de retour dans la jeunesse avec La Fille de Braises et de Ronces et contre toute attention, même si je partais ultra septique dans cette lecture, j’ai bien apprécié et je lirai la suite avec plaisir.
J’avais pourtant de quoi être méfiante, la narration à la première personne est assurée par le protagoniste, une gamine de seize ans, cela risquait de partir, comme Imposteur, dans de la jeunesse sentimentale à l’eau de rose gnangnan à souhait et surtout, qui ne servait à rien. Ce premier tome de trilogie fut ainsi une bonne surprise.
Certes, le style n’est pas incroyable, mais il se laisse lire et est fluide. De même, Elisa n’est pas incroyable pour le moment et son obnubilation par son « gros défaut » un peu énervante, sans parler que comme le dit le résumé par rapport à la vision que les gens ont d’elle (vision que l’on n’a pas l’occasion de voir puisque l’on ne suit qu’Elisa d’ailleurs…), elle est en effet paresseuse, ce qui ne m’a pas aidé au début à l’apprécier. Pourtant, tout au long du roman, elle subit une incroyable transformation, j’ai notamment apprécié sa répartie quand elle est dans le milieu noble, elle sait vraiment bien se débrouiller quand elle sort et, même si elle peut être jugé inutile au début du roman où elle ne fait rien, cela change beaucoup au fur et à mesure que l’histoire avance, ce que j’ai adoré.
En parlant d’histoire, j’ai bien aimé celle-ci même si pour le moment, rien ne justifie encore le point de vu de la narration. On suit Elisa à partir de son mariage avec un roi étranger et donc lors de sa découverte d’un autre royaume, avec d’autres coutumes. L’univers est bien amené, on y entre facilement et tous les mystères de ce monde nous intrigue tout autant qu’Elisa avec qui nous en apprenons beaucoup. Tout vient à point nommé, sans avancer ni trop vite ni trop lentement et il y a un bon équilibre entre romance et action, la romance n’entravant pas l’action et permettant à Elisa d’avancer, ce qui fait que je l’ai apprécié.
Parlons un peu de l’histoire à présent, je crois que j’ai assez blablaté sur ce qui l’entoure (quoique, ai-je dit que les personnages secondaires étaient sympa ? maintenant c’est fait), celle-ci nous entraine à la fois dans la découverte d’autres coutumes, mais aussi et surtout dans une histoire militaire : une guerre se prépare _ ou peut-être n’a-t-elle jamais cessée ? Je n’ai pas envie d’en dire trop à ce propos, tout était bien amené et le changement de milieu au cours du roman (passer d’un espace noble à un autre, à la survivance…) nous permet d’en voir plus, de profiter de plusieurs points de vu, et de faire avancer l’histoire beaucoup plus vite.
A la fin du livre, même s’il se finit d’une façon qui pourrait, en soit, se suffire à elle-même, il nous reste trop de question pour abandonner la lecture et je découvrirai avec joie les deux tomes suivant. Ce premier tome est une bonne petite lecture qui me confirme que je ne suis pas encore prête à abandonner la jeunesse.

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